Jimmy Farhat – Restaurateur, président,et bien plus

Publié le 15 mars 2020

Erratum de juin 2020
Piscine de Mon-Repos (pages 10-11) : malheureusement Jimmy Farhat s’est vu obligé de clôturer ses 10 ans d’exploitation confiné dans la douleur. Il n’a pas pu rouvrir et le relai est passé directement à « Doki Doki »… quoi de mieux qu’une vue sur les plus fameux cerisiers de Lausanne pour accueillir un restaurant de spécialités japonaises ? Bienvenue à Kenji Steiner et Pablo Voisard, les nouveaux exploitants. Vous pouvez vous intéresser à leur activité et les soutenir via : wemakeit.com/projects/doki-doki-des-ramen-locaux. Le restaurant devrait ouvrir en septembre.

Jimmy Farhat est bien connu des habitants du quartier. Il tient le restaurant de la Piscine de Mon-Repos depuis de nombreuse années. Il a aussi été le président de la SDMB. L’été prochain, cette figure incontournable du quartier, aura laissé son restaurant et la SDMB à d’autres. Interview.

Pourquoi devenir président de la SDMB ?

JF:Tout est dans le nom de l’association, je voulais participer au développement du quartier. En tant que restaurateur, je peux voir les besoins, les ambitions et les envies des habitants. Mon but était de vivre dans un quartier accessible à tous. D’où l’idée des marchés, les soirées thèmatique et les thés dansants. Des choix faits pour le quartier, pour la SDMB, avec mes moyens humains et mes moyens de restaurateur

Après toutes ces années dans ce quartier qu’est-ce qui reste?

JF: Quand je suis arrivé en Suisse j’y ai découvert le bénévolat, les liens entre les personnes qu’il génère, Et j’ai aimé ce lien, j’ai aimé ce que cela crée. C’est de là que vient la volonté d’un marché. Un marché qui reviendra d’année en année et où toutes les générations du quartier pourront se retrouver autour de quelque chose d’unique.

Quel message souhaitez-vous laissé à vos successeurs ? Que voulez-vous transmettre aux prochains comités ?

JF: Aimer les gens ! Aimer les gens avec leurs défauts, aimer les gens tels qu’ils sont, essayer de les mettre ensemble, essayer de réunir. Si on arrive à réunir les gens, on devient de plus en plus fort et tout est possible.

Est-ce que vous avez un regret ? Quelque chose que vous auriez voulu faire ?

JF: Ce n’est pas un regret. Il n’y a pas de regret parce que tout ce qu’on a pu faire, on l’a fait. Par contre je n’ai pas pu tout faire. Par exemple, la fête des géraniums que je voulais transformer en fête du printemps. Pourquoi une fête du printemps: parce qu’on a les arbres ici qui fleurissent. Le printemps c’est la renaissance. Quand on dit renaissance, ce sont les gens eux-mêmes qui sont beaucoup plus joyeux, beaucoup plus accueillants et beaucoup plus ouverts à la nouveauté et surtout à leur prochain. Il faut en profiter de ces moments-là pour créer une fête, et là, les gens garderont automatiquement le souvenir d’un moment d’ouverture. Ca j’aurais voulu le faire, oui.

On en revient toujours à la réunion. Réunir les gens, c’est important?

JF: Oui car que ce soit au printemps ou en hiver, nous avons toujours besoin de chaleur, de chaleur humaine. Comme les fêtes de Noël et les soirées couscous qui rassemblent. C’est le plus important.

Dernière question, un président ne fait pas son travail tout seul. Il y a des gens qui vous ont marqué, avec qui vous avez apprécié de travailler. Si vous deviez rendre un hommage, à qui pensez-vous directement ?

JF: Tous ! Tous ont apporté quelque chose. Tous ont apporté leur petit grain de sel, leur petit grain de sable, leur petit grain de poivre. Et sans chacun de ses petits points, sans ses petits grains, on ne pourrait pas apprécier la vie qui est autour de nous. C’est pour ça que je dis au prochain comité, aux habitants du quartier: il faut accepter les gens tels qu’ils sont et les réunir.

Jimmy est encore là, au restaurant de la Piscine de Mon-Repos, jusqu’en juillet. Allez vite lui faire la bise!!